Barbastelle d’Europe

Famille des Vespertilionidés

Site d’hibernation : Milieux souterrains naturels et artificiels, ouvrages militaires
Site de mise bas : Gîtes arboricoles (souvent derrière des écorces décollées), bâtiments (entre deux poutres disjointes), ponts (corniches en béton en V inversé, similaire à une fissure d’arbre)
Terrain de chasse : Forêts, zones humides, lisières, bocages

Convention de BerneII
Convention de BonnII
Directive Habitat-Faune-Flore II et IV
Liste Rouge UICN FranceLC
Tendance populationInconnue

Menaces : Sylviculture intensive avec faible pourcentage de bois morts ou sénescents, fragmentation des habitats, trafic routier, prédation par le chat, traitements chimiques

Actions menées et études : Conservation des arbres vieillissants et des îlots de sénescence, aménagements routiers aux endroits identifiés comme mortifères, mélange d’essences forestières pour limiter la propagation les ravageurs et par conséquent limiter l’utilisation de traitements

Discrète et rare, la Barbastelle d’Europe est une chauve-souris au pelage sombre et soyeux, reconnaissable à ses oreilles larges et jointives à leur base. Espèce forestière par excellence, elle reste encore mal connue, en raison de ses mœurs très discrètes et de son activité acoustique peu détectable. Elle fréquente principalement les vieilles forêts feuillues, riches en arbres à cavités et en lisières naturelles, ce qui en fait une bonne indicatrice de la qualité écologique des paysages boisés.

Elle chasse presque exclusivement des papillons de nuit, qu’elle détecte grâce à des ultrasons très atténués, lui permettant de surprendre ses proies. Elle installe ses gîtes estivaux dans des fentes d’écorce, arbres creux ou interstices étroits, souvent en groupe restreint de quelques femelles. L’hiver, elle gagne des grottes, carrières ou anciens souterrains pour y hiberner dans la fraîcheur et l’obscurité, souvent profondément enfouie dans les fissures.

Chez les Barbastelles d’Europe, la reproduction s’effectue en deux temps : l’accouplement a lieu en automne avant l’hibernation, mais la fécondation est différée au début du printemps. Cette stratégie permet de synchroniser les naissances avec l’abondance estivale des insectes.

OSZAR »